25 juin 2024
La Ville de Saint-Jérôme se prévaut des nouveaux pouvoirs qui lui sont octroyés dans le cadre dela Loi modifiant diverses dispositions législatives en matière d’habitation (Loi 31) et crée une commission extraordinaire sur l’habitation dans le but d’accélérer la mise en chantier de logements sur le territoire et de veiller à assurer une offre équilibrée et diversifiée pour tous les Jérômiens.
La Loi 31 accorde aux municipalités un pouvoir temporaire afin d’autoriser tout projet de construction de bâtiment comprenant au moins trois logements, et ce, même s’il déroge à sa réglementation d’urbanisme. Certaines conditions doivent cependant être respectées. C’est dans cette optique que le conseil municipal a adopté une résolution-cadre visant à établir des lignes directrices et des balises d’aménagement pour exercer ses nouveaux pouvoirs.
« Les logements abordables, salubres et sécuritaires se font de plus en plus rares dans la région. Le taux d’inoccupation a même atteint un niveau préoccupant. Devant l’ampleur de la situation, nous nous devons d’agir pour augmenter les mises en chantier et réduire considérablement les délais d’approbation de certains projets », explique le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, précisant que Saint-Jérôme est la deuxième ville du Québec à recourir aux super pouvoirs temporaires de la Loi 31.
Le taux d’inoccupation est établi à 0,2 % à Saint-Jérôme, soit bien en deçà du seuil d’équilibre de 3 %. La Ville de Saint-Jérôme souhaite donc se donner les moyens de diminuer la pression sur le marché, tout en s’assurant de l’acceptabilité sociale des projets soumis à cette dérogation.
Saint-Jérôme franchit ainsi un autre pas en matière d’accès au logement pour tous. Outre l’utilisation de ces « nouveaux pouvoirs », une commission extraordinaire sur l’habitation et le logement, présidée par le maire Bourcier, aura pour mandat de donner à Saint-Jérôme sa toute première politique et un plan d’action concret en matière d’habitation.
« La Ville de Saint-Jérôme est l’une des seules villes parmi les vingt plus importantes au Québec à ne pas avoir de politique de l’habitation. La commission extraordinaire vise donc à y remédier et à nous doter de balises claires pour favoriser le développement d’une offre résidentielle adaptée aux besoins croissants de la population, mentionne le maire Bourcier, ajoutant qu’il est impératif de relever les défis complexes qui se posent dans le présent contexte économique et de crise climatique et de revoir nos façons de développer le territoire, selon une approche intégrée, moderne et structurante. »
Le maire Bourcier, qui souhaite faire de l’habitation sa priorité d’ici la fin de son mandat, vise l’adoption de la première politique d’habitation cet automne.